Autisme : un nécessaire dialogue

Un article du Dr. Bernard Golse sur le concept intéressant de PLASTICITÉ INITIALE DES TROUBLES : Serge Lebovici avait coutume de dire : « La psychanalyse n’a aucune raison d’avoir peur des avancées actuelles formidables des neurosciences. Elle les attend même avec impatience dans la mesure où ces nouvelles données ne pourront que nous servir de nouvelles portes d’entrée dans notre modèle, nécessairement poly-factoriel, de toute situation psychopathologique. » Il nous semble que le

livre de F. Ansermet et P. Magistretti intitulé À chacun son cerveau, que Bertrand Cramer et moi-même avons publié dans la collection dont nous avons la responsabilité au sein des éditions Odile Jacob (Paris, 2004), s’inscrit très précisément dans cette perspective.

Après quelques rappels sur le concept de « processus autistisant » proposé par J. Hochmann (1990) et la notion de plasticité initiale des troubles autistiques ou apparentés, je souhaiterais surtout évoquer les découvertes récentes en neuro-imagerie qui ont été publiées récemment dans le champ de l’autisme et montrer comment ces nouvelles données peuvent fort bien s’articuler avec une conception psychodynamique de ces pathologies.

 

PROCESSUS AUTISTISANT ET PLASTICITÉ INITIALE DES TROUBLES (par Bernard Golse)

Sans reprendre ici la polémique classique entre les tenants de l’organogenèse exclusive et ceux de la psychogenèse exclusive à propos de l’étiologie de la pathologie autistique, il importe cependant de rappeler que l’autisme infantile a pu, selon les auteurs et selon les époques, être conçu soit en termes de déficit de telle ou telle fonction neuropsychologique (par exemple au niveau du décodage des émotions ou de l’accès à une « théorie de l’esprit »), soit en termes de défense (l’autisme valant comme une organisation défensive envers des angoisses de type archaïque, et comme évitement de l’accès à l’intersubjectivité dont la mise en place douloureuse ou impossible chez les enfants autistes donnerait lieu à des angoisses primitives catastrophiques).

Outre cette vision défectologique et cette approche psychodynamique, R. Diatkine avait, quant à lui, proposé une autre direction de travail qui transcendait quelque peu l’opposition entre déficit ou défense (sans pour autant la résoudre), en supposant que l’autisme était au fond une stratégie existentielle pathétique dont le but n’était autre que de permettre aux sujets concernés (si tant est que le terme de sujet convienne) de vivre tout en faisant l’économie absolue de toute relation d’objet.

(…)

Lire la suite sur CAIRN

 

Source : CAIRN.info

 

Un passionnant article sur la plasticité et les TED, Troubles Envahissants du Développement, par Bernard Golse et Stephan Eliez. Lire la suite sur CAIRN