Dans une société de la valorisation de la réussite comme un facteur de l’épanouissement social ou financier, il convient de convoquer la valeur de l’échec et sa capacité à faire naître de nouvelles capacités, de nouvelles compétences et parfois de changer le cours d’un destin. Si la foi et la capacité à faire face à l’adversité et aux difficultés dans toute ambition sont des socles de la réussite, l’optimisme est en réalité une modalité défensive de vie bien
trompeuse, qui traduit parfois une incapacité à envisager la perte et l’échec. L’optimisme peut paradoxalement entraver un projet et à travers de toutes petites secousses, faire abandonner tout ambition.
« Des études ont associé l’optimisme à des bénéfices pour la santé physique et mentale. Mais d’autres études ont aussi montré que, dans diverses circonstances, l’optimisme peut constituer un point faible.
Une nouvelle étude, publiée dans l’European Economic Review, montre que le biais cognitif d’optimisme a des conséquences néfastes chez les personnes qui démarrent de nouvelles entreprises.
C’est ce qui pourrait expliquer pourquoi seulement 50 % des entreprises au Royaume-Uni et ailleurs survivent à leurs cinq premières années, soulignent les auteurs.
Christopher Dawson de l’Université de Bath et David de Meza de la London School of Economics and Political Science ont, avec leurs collègues (1), analysé le lien entre l’optimisme et le succès financier chez de nouveaux entrepreneurs.
L’optimisme était mesuré alors que les participants étaient encore employés, avant qu’ils ne démarrent une entreprise. Lorsqu’ils sont passés d’un emploi rémunéré à la création de leur propre entreprise commerciale, les propriétaires d’entreprises dont l’optimisme était supérieur à la moyenne gagnaient environ 30 % de moins que ceux dont l’optimisme était inférieur à la moyenne. Beaucoup d’optimistes auraient été bien avisés de rester employés, notent les chercheurs. Les réalistes et les pessimistes sont moins enclins à se lancer dans des entreprises peu prometteuses. Alors que chez les employés, les optimistes avaient en moyenne des revenus plus élevés que les pessimistes. »
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